À Saint-Denis comme ailleurs : personne à la rue ! Manifestation samedi 13 décembre

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Classé dans : Luttes & solidarité Mots clés : logement

Face aux loyers trop chers et face à la menace de l’expulsion
Résistons et manifestons toutes ensemble !
À Saint-Denis comme ailleurs : personne à la rue !

Manifestation samedi 13 décembre à 14 heures, métro Porte de Paris (Saint-Denis). Assemblée générale sur le logement en fin de manif.

Ensemble, on est plus fortEs !

Alors que la trêve hivernale, qui empêche l’expulsion des locataires (mais pas des squats), a débuté le 1er novembre, les expulsions se sont multipliées tout le mois d’octobre. La Seine-Saint-Denis est devenue le laboratoire de la crise du logement, de la rénovation urbaine et des expulsions systématiques et violentes.

Mais comment payer un loyer (35 % d’augmentation depuis 2000) quand on est précaire ou chômeur‑euse ? Comment fournir des garanties pour le logement quand on est sans papiers ? Comment vivre quand notre appartement s’écroule ou peut brûler pour un rien ? Comment travailler à l’école quand on dort la nuit dans un local–poubelle ? Comment garder la tête haute quand la menace d’expulsion plane ? Comment rester en bonne santé quand son toit n’est que taule ? Comment se mettre au chaud quand le 115 est en faillite et n’a plus de proposition ? Comment trouver des solutions quand même les assistantes sociales de la ville se mettent en droit de retrait à cause de la pression hiérarchique et de l’absence de moyens ? Comment peut-on laisser des enfants scolarisés dormir dehors le soir ? Que l’on soit locataire, squatteur, petit propriétaire : face à la loi du plus fort, ne restons pas isolées. Nous ne sommes pas tou‑te‑s dans le même bateau ! Si, pour l’État, les grands propriétaires, les banques et les mairies, le logement est source de pouvoir, d’argent et de profit, pour nous, le plus grand nombre, cela rime avec galère et misère.

Saint-Denis : y’en a marre de la misère du logement

Des centaines de personnes sont à la rue, des milliers menacées d’expulsion, des milliers encore vivent dans des logements insalubres et dangereux. Ne nous laissons pas faire, l’union fait la force. Occuper des bâtiments, des logements, c’est se battre pour toutes, en bloquant l’augmentation des loyers, en empêchant que des logements restent vides, ce qui maintient les loyers chers. Les projets et travaux se multiplient pour transformer la ville. La rénovation se fait à coups d’expulsions sans relogement dans la plupart des cas. Elle n’est alors qu’un outil pour organiser la chasse aux pauvres. Ne nous laissons pas diviser : l’insalubrité est devenue un prétexte pour mettre les gens à la rue.

Pas d’enfants à la rue !

La précarité et la cherté des loyers mettent de plus en plus de familles à la rue, qui dorment dans des boxes, des voitures, des caves… À Saint-Denis, de nombreuses écoles sont concernées : des familles dont les enfants sont scolarisés se battent avec le centre social autogéré l’Attiéké pour un logement. À Lyon, neuf écoles sont occupées depuis le 20 novembre pour le relogement de familles à la rue, dont les enfatns sont scolarisés.

Seule la lutte paie : des logements il y en a, par la lutte on les aura !

À Saint-Denis :

  • des militant‑e‑s et des personnes sans logement ont réquisitionné l'ancienne Caisse primaire d’assurance maladie (31 boulevard Marcel Sembat) et mis en place un centre social auto-organisé. Trente personnes relogées !
  • des habitantes de l’hôtel de l’Étoile d’Or, rue Ernest Renan, se battent contre leur expulsion annoncée par la Soreqa (société mixte qui rachète les immeubles insalubres pour après expulser les habitantes) qui a acheté l’hôtel à l’ex-propriétaire pour le démolir
  • des habitantes expulsés, dont une dizaine d’enfants scolarisés, occupent un bâtiment au 4 rue Bonnevide (France Habitation a demandé l’expulsion sans délais). On attend toujours que la mairie tienne ses engagements.
  • des parents d’élèves de l’école Jules Vallès — qui reste sans centre de loisir — ont occupé un terrain de la Soreqa pour y installer un centre et dénoncer le manque de professeurs en Seine-Saint-Denis

Les expulsions de locations, de squats, de camps de roms, la chasse aux sans-papiers, les manques de services scolaires sont différents visages d’une même précarité : brisons l’isolement et les divisions pour une solidarité directe entre toutes !

Nous exigeons :

  • la réquisition des logements vides, la baisse des loyers et la construction massive de logements réellement sociaux (P.L.A.I. : prêt locatif aidé d’intégration)
  • un logement digne pour tou‑te‑s
  • un engagement de la mairie de relogement immédiat pour les enfants des écoles et leurs familles qui se retrouvent à la rue
  • la régularisation de tous les sans-papiers
  • l’arrêt des expulsions sans relogement (pour tout type d’habitation), des fermetures de places d’hébergement et des coupures de fluides (eau, électricité, gaz)

Centre social Attiéké, Collectif des habitants de l’Étoile d’Or, Collectif du 4 rue Bonnevide, Centre social « Francs-Tireurs » (La Courneuve), Voix des Rroms

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