Expulsion des Tunisiens du gymnase de la rue Fontaine au Roi

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5 juillet 2011

La Mairie de Paris avait interdit aux Tunisiens l'accès au gymnase pendant la journée, le préfet en a profité pour faire bloquer en leur absence toutes les rues alentour par des CRS. Quand ils arrivent en fin d'après-midi, les Tunisiens ne peuvent plus approcher de l'entrée. Une cinquantaine d'entre eux et quelques soutiens se retrouvent au coin de la rue et du boulevard de Belleville et réfléchissent à quoi faire.

Quelqu'un amène des sandwiches et ils se jettent dessus : ils ne mangent pas à leur faim. Les flics leur refusent de pouvoir récupérer leurs affaires, ils refusent même aux malades de pouvoir récupérer leurs médicaments. Certains montrent les traces des coups qu'ils gardent des précédentes attaques des flics dans le quartier, nous disent que les flics ont de nouveau agressé en pleine nuit ceux qui dorment dehors, en les chassant à 4 heures du matin du parc de Belleville... La tension monte ; les CRS avancent.

Les Tunisiens s'assoient alors sur la chaussée ; un CRS s'approche en les menaçant, matraque en main, et leur crie Dégagez ! Ils reculent, quelques insultes et projectiles fusent. Certains préfèrent tenter de parler aux keufs (évidemment en vain). Devant eux, la rue du gymnase est bloquée par une ligne compacte de CRS armés (certains ont un fusil à l'épaule, ils ont sorti les flash-balls et les pointent à bout portant sur ceux qui s'approchent) ; et derrière eux, de l'autre côté du boulevard, des flics en civil surveillent et se tiennent prêts à intervenir.

Des chants tunisiens résonnent, ainsi que des Flics, racistes ! Quand les Tunisiens s'assoient à nouveau au milieu de la chaussée, les CRS chargent aussitôt et les font partir à coup de lacrymo. Les Tunisiens répliquent et leur balancent ce qui leur tombe sous la main. Mais les flics en civil ont sorti leurs matraques et les Tunisiens doivent s'enfuir.

Quelques-uns restent, avec des soutiens, surveillés de près par les bacqueux. La relève des CRS arrive : pas moins de vingt véhicules et autant qui repartent, copieusement hués sur leur passage. Jusque tard dans la soirée, quelques soutiens rejoignent les Tunisiens. Les CRS les gazeront encore au lacrymo vers 2 heures pour les empêcher de passer la nuit sur place. Ils nous cassent les couilles, lâche un pandore, parce qu'en plus ils se plaignent.

Virés des endroits où ils se réfugient, attaqués dans les parcs où ils dorment, spoliés de leurs moindres affaires, ils sont soit arrêtés, enfermés en centre de rétention et expulsés, soit harcelés partout où ils sont : Ici, la police, elle est pire que celle de Ben Ali... Le message est clair : coups de matraques si tu restes, 300 euros si tu pars (c'est le montant de l'aide au retour volontaire qu'on leur propose). Une centaine de Tunisiens de plus se retrouve à la rue, et la chasse restera ouverte tout l'été...

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